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SOUPLESSE |
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SOUPLESSE |
Définition : La souplesse est l'aptitude à exécuter un mouvement avec la plus grande amplitude possible.
Celle-ci est conditionnée par trois facteurs :
La forme de l'articulation détermine son amplitude maximum. Aucune action raisonnable n'est possible.
Les ligaments préservant l'intégrité de l'articulation en déterminent également les limites d'amplitude. Aucune action n'est possible une fois la croissance terminée. C'est pourquoi par exemple dans le monde de la danse, on pratique des exercices d'étirement dès le plus jeune âge ce qui conduit à des laxités ligamentaires et une exposition accrue aux risques d'entorses dues à des amplitudes bien supérieures à la normale. Néanmoins, pour le sujet entraîné, les muscles péri-articulaires jouent le rôle de ligaments actifs et protègent partiellement les articulations ; ceci est valable à fortiori pour les gens dotés d'une souplesse modeste.
La cellule musculaire est de par sa nature, élastique. Elle peut donc être étirée sans problème (jusqu'à un certain point où il y a alors rupture des ponts d'actine et de myosine). Ce que l'on étire donc sont les enveloppes de la cellule, de la fibre, et du faisceau musculaire (endomysium, épimisyum, périmysium).
Le facteur dont il faudra le plus tenir compte sera le problème d'arc réflexe ou réflexe myotatique. En parallèle des fibres musculaires existe ce que l'on appelle des fuseaux neuromusculaires, ceux-ci sont des récepteurs sensibles à l'étirement du muscle et répondent par l'envoi d'un influx nerveux par le biais d'un moto neurone qui va venir exciter la cellule musculaire et provoquer une contraction. Parallèlement, le fuseau neuromusculaire va envoyer une collatérale à un inter neurone qui va lui même envoyer un influx inhibiteur qui va hyper polariser le moto neurone du muscle antagoniste et ainsi créer son relâchement. Ce phénomène essentiel explique le travail des différents muscles agonistes/antagonistes. Ce réflexe permet surtout au corps humain de se tenir verticalement sans intervention du système nerveux central.
Les organes de golgi : Ceux-ci sont placés dans les tendons des muscles. Ce sont également des récepteurs qui interviennent lors d'un étirement important. Pour éviter une contrainte musculaire trop forte, ils excite un inter neurone qui va venir hyper polariser le moto neurone et ainsi éviter la contraction due au réflexe myotatique.
Schéma : Les arcs réflexes
Il est important de bien comprendre ces phénomènes afin d'optimiser l'efficacité des exercices d'étirement. Il est très important de conserver une certaine souplesse qui va préserver l'intégrité du corps et permettre de réaliser les gestes de la vie de tous les jours dans des conditions normales jusqu'à un âge avancé.
Concrètement, les indications sont les suivantes :
S'échauffer suffisamment mais ne pas faire de travail trop intense avant afin de ne pas élever le seuil d'excitabilité des fuseaux neuromusculaires. Travailler lentement (pour ne pas éveiller le réflexe myotatique) en faisant durer la position (pour faire intervenir les organes de golgi) et en se plaçant de façon à ce que le groupe musculaire étiré soit le moins en charge possible. Mettre un certain degré de tension et n'aller plus loin que lorsque le muscle accepte un certain degré de relâchement. Expirer lentement et éviter de travailler dans le froid (mettre des vêtements chauds le cas échéant). L'adjonction d'une musique relaxante peut s'avérer très bénéfique. Ne jamais donner d'à-coups, ceci est particulièrement inefficace et n'a pour effet que d'exciter les boucles réflexes.
Technique du contracte/relâche :
Cette technique peut être utile si elle est bien comprise. Il s'agit de réaliser une contraction isométrique du groupe musculaire que l'on souhaite étirer pendant environ 10 secondes, puis tout de suite après, de réaliser l'étirement avec si possible en parallèle une contraction du groupe antagoniste. Une fois le muscle relâché, on répète l'opération à partir de la position obtenue. Cela a pour effet de "tromper" le réflexe myotatique et de mettre en jeux le réflexe de golgi.
Vrai ou Faux? Tout le monde peut devenir souple.
Faux : Comme dans toutes les aptitudes physiques, on naît avec plus ou moins de prédispositions à la souplesse. Cela dépend des facteurs sus nommés et d' autres facteurs comme la viscosité du sarcoplasme, le seuil d'excitabilité des récepteurs... Plus on est âgé et moins l'on est souple (moindre élasticité des tissus) et généralement les femmes sont plus souples que les hommes (tonus musculaire). Ce qui est vrai par contre c'est que tout le monde peut progresser et que l'utilité de faire des étirements est grande, à fortiori pour les personnes qui ne sont pas souples.
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